Maison du Patrimoine

Maison du Patrimoine de Blanquefort Chartreuse XVIIIe siècle

Exposition permanente

Une exposition permanente est à retrouver dans la salle principale de la Maison du Patrimoine. Vous y admirerez les objets découverts lors des fouilles archéologiques de la forteresse de Blanquefort et les objets du quotidien des Blanquefortais à travers le temps.

Historique

Chartreuse de la seconde moitié du XVIIIe siècle, Carpinet était la demeure privée d’une exploitation viticole, le domaine de Carpinet.

Elle fut achetée le 10 février 1879 par la commune (M.Jean-Baptiste Cavalié étant maire) afin d’y établir une nouvelle Mairie (la précédente, située rue Gambetta, fut aliénée le 1er février 1880) ; le 12 juillet 1883, des travaux étaient confiés à l’architecte Théodore Vauclaire afin d’assurer « l’installation d’une mairie, d’une justice de paix et d’un logement de garde ». Elle conserva cette affectation pendant presque un siècle, jusqu’en 1979.

Elle devint alors une école de musique et de danse classique jusqu’en 1988, année où elle fut partagée avec le G.A.H.BLE qui projetait d’y installer la Maison du Patrimoine de Blanquefort. C’est en 1991 que l’ensemble des locaux fut affecté au G.A.H.BLE. La Maison du Patrimoine a ouvert ses portes au public à l’occasion des Journées du patrimoine de septembre 1996.

Pour aller plus loin…

Le domaine de Carpinet est cité en 1574 (nom issu du latin carpinus, le charme), mais il a aussi porté le nom d’Aquart le Gaujac, famille qui en était propriétaire au XVIIIe siècle et jusqu’au début du XIXe (plan cadastral de 1806) ; cette famille possédait par ailleurs le domaine de Cholet et divers biens à Saint-Domingue, aux Antilles.

Au XVe siècle, Gaujac était le nom d’une maison noble qui relevait de la seigneurie de Blanquefort ; cette maison appartint au XVIe siècle à Pierre Ayquem le jeune (1506-1575) qui portait le titre de seigneur de Gaujac (celui-ci était l’oncle de Michel de Montaigne dont la famille possédait aussi Breillan, autre ancienne propriété de Blanquefort) ; vers 1375, Jeanne de Gaujac avait épousé Martin Ayquem. Le lieu-dit Fleurenne appartenait de même aux Gaujac au XVIIIe siècle. La dernière personne à porter le titre fut Pierre de Roberie, écuyer en 1787.

Le domaine était constitué d’une maison de maître, ou chartreuse, de dépendances (deux ailes parallèles formant un U avec la demeure, à l’est ; cf. les cadastres de 1806 et de 1843), d’un jardin et d’un parc arboré, l’ensemble étant ceinturé d’un haut mur de pierre aujourd’hui disparu (cf carte postale ancienne). La maison est construite sans étage, mais légèrement surélevée par rapport au terrain environnant, ce qui justifie la présence de quelques marches et d’un perron sur chacune des deux façades, à l’ouest comme à l’est. Sa porte principale, à l’ouest, est surmontée d’un haut pignon triangulaire recouvert d’ardoise – alors que la toiture de la construction et en tuiles canal – ce qui peut laisser supposer un ajout ultérieur, par exemple lors du changement d’affectation de la chartreuse. Ce pignon portait en effet la mension MAIRIE Liberté Égalité Fraternité, profondément gravée dans la pierre ; cette identification du lieu a été supprimée par le G.A.H.BLE en février 1993, avec l’assentiment de la Municipalité, afin de supprimer tout risque de confusion avec la nouvelle mairie implantée à Muratel.

À partir de 1832, les dépendances de Carpinet furent transformées en école primaire au profit des enfants du bourg de Blanquefort (l’aile nord fut ensuite doublée en longueur ; cf. cadastre de 1983). En 1854, Amédée Tastet (1806-1886) fit l’acquisition du domaine auprès de Vital Acquart ; courtier en vins très estimé, associé aux Lawton, Amédée Tastet fut nommé maire de Blanquefort en 1868 (par décret de l’empereur après démission de M. de Saint-Quentin), charge qu’il assuma jusqu’en 1878) ; il céda Carpinet à la commune après la construction d’une nouvelle propriété à laquelle il souhaitait se consacrer, le château de Fleurenne (intégré à la Zone Industrielle, le domaine a disparu et le château, rasé, a fait place aux chais de la société Bardinet).

La rue qui longe la façade (les allées de Carpinet) a été percée dans le parc en 1989 – non sans contestation du G.A.H.BLE (cf. encart dans le Bulletin n°7 de mars 1987) – afin de répondre à un nouveau plan de circulation automobile dans le bourg de Blanquefort. À cette occasion l’emplacement du monument aux morts a été modifié ; il était initialement placé face à l’entrée de la mairie alors.

Sur le côté nord de l’ancienne mairie, la porte de plain-pied donnait accès au logement de fonction du garde champêtre de la commune; avant les travaux de réhabilitation de ce mur, on pouvait encore lire le mot GARDE peint en grandes lettres noires au dessus de la porte. Ce logement est devenu la bibliothèque de la Maison du Patrimoine, laquelle conserve précieusement le tambour de son occupant.

Actualités

Accessibilité

Allée de Carpinet,

33290 Blanquefort

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